L’observation implique la connaissance des comportements animaux, technique d’approche et de camouflage, respect des rythmes naturels, silence et discrétion absolue. Toutes les scapeuses et tous les scapeurs partagent une passion commune : l’observation authentique de la vie des animaux libres. Cette pratique peut dépasser le simple regard porté sur la faune et devenir une immersion totale dans l’univers de l’animal, une quête de compréhension profonde de son mode de vie.
L’observation se fait « à hauteur de l’animal » – une expression qui résume parfaitement la philosophie de la SCAPE

Bien que les techniques ancestrales de chasse soient toujours utilisées, les dernières techniques d’observations discrètes, comme les drones et les robots, sont plus proches des techniques militaires que de celles de la chasse. Pratiquement aucune méthode de chasse moderne n’est utilisable pour observer discrètement des animaux. Les battues, les vèneries, sur et sous terre et l’horrible chasse aux chiens courants terrorisent toutes la faune, protégée ou pas ! Les usagers de la nature restent cloitrés à domicile.

L’historique

Les peintures rupestres témoignent que l’observation de la faune sauvage, est sans doute le premier loisir que nos ancêtres ont pratiqué, lorsque leurs nécessités fondamentales ont été satisfaites. Aujourd’hui, cette compétence s’est muée en passion artistique et scientifique. Les artistes et les naturalistes comme léonard de Vinci et Charles Darwin ont posé les bases de l’observation méthodique, tandis que les technologies contemporaines, jumelles haute définition, caméras, téléobjectifs, applications d’identification démocratisent cette pratique.

Éthique de l’Observateur

La furtivité est le maitre mot. L’animal doit ignorer ou oublier la présence de l’observateur. Il serait absurde que l’observation soit le résultat du dérangement qu’elle a elle-même causé ! Le camouflage sera adapté à l’animal et le lieu. Le comportement d’animaux captifs sont rarement naturels. Même s’ils permettent de belles photos, les zoos n’ont aucun intérêt pour la scape.

L’Observation Contemplative

Au-delà de la capture d’images, l’observation pure développe une sensibilité particulière. Elle aiguise tous les sens, développe l’intuition, crée une connexion émotionnelle avec le vivant. Cette pratique méditative apaise l’esprit tout en enrichissant les connaissances naturalistes.

Sensibilisation par l’Émotion

L’observation crée un lien émotionnel puissant avec la nature. Cette connexion intime transforme les observateurs en ambassadeurs de la conservation. Ils deviennent les témoins privilégiés des transformations environnementales, lanceur d’alerte des menaces pesant sur la biodiversité ou les usagers de la nature.

Minimisation de l’Impact

Les scapeurs ne laissent aucune traces de leur passage. Il respecte la végétation, évite le piétinement excessif, ne dérange pas les habitats. Cette approche « Leave No Trace » préserve les sites pour les générations futures.

Science Participative

Les observateurs contribuent significativement à la recherche scientifique. Les données collectées alimentent les études sur les populations, les migrations, les adaptations au changement climatique. Cette science participative démocratise la recherche tout en sensibilisant le public aux enjeux environnementaux.

Les entraves

Il est difficile de connaitre le nombre de personnes qui pratique l’observation de la faune serait sans doute plus adoptée, si d’autres activités prisées des pouvoirs publics ne venaient pas entraver cette activité. La chasse, qui terrorise la faune et met en danger les personnes, est, certainement, la plus préjudiciable.

L’Observation Comme Philosophie de Vie

L’observation de la faune sauvage dépasse le simple loisir pour devenir une philosophie de vie. Elle enseigne la patience dans un monde de l’immédiateté, développe l’humilité face à la complexité du vivant, cultive le respect de la nature. Dans cette pratique contemplative, chaque rencontre avec un animal sauvage devient une leçon de vie, un moment de grâce qui nous rappelle notre place dans l’écosystème planétaire.