1. Une biodiversité en équilibre.
    Les scènes de vie authentiques ne peuvent être observées que dans un environnement naturel. Un lion en cage ne conserve que l’apparence d’un lion, son comportement devenant délirant : il tourne en rond comme un fou. Dans un zoo, il n’est qu’un gros chat gavé de carcasses qu’il n’a jamais chassées.Une faune observable.
    Ce fait n’est pas évident pour les chasseurs. Ils prétendent ne pas s’opposer à la scape, mais en tuant et en terrorisant la faune partout où ils interviennent, ils la rendent invisible. Toute la faune destinée à la chasse ne sort désormais que la nuit. Même celle qui est protégée reste “cloîtrée plusieurs jours” après le passage d’une meute hystérique et de leur “maître-chien”.La garantie de sécurité de l’État.
    C’est une obligation de l’État, mais en France, tuer constitue le premier “loisir” des élus. Les chasseurs inversent la situation en affirmant que ce sont les scapeurs, qui se camouflent dans la nature, qui sont dangereux. L’État invite à faire confiance aux chasseurs et à se signaler, ce qui est incompatible avec la furtivité des scapeurs.
    En France, tuer demeure la première activité des pouvoirs publics. C’est inquiétant, mais jouer à la guerre contre un ennemi imaginaire et inoffensif permet de compenser la frustration liée aux défaites et à la soif de pouvoir.

    Le droit de vie ou de mort sur un être innocent et sans défense constitue le plus grand pouvoir accepté dans notre société. Entre la chasse, la régulation, les battues administratives (ou non), la connivence cynégétique du gouvernement a permis aux chasseurs de pouvoir tuer partout, toute l’année, sans même prévenir le propriétaire. L’État ne garantit plus la sécurité des usagers de la nature : ils doivent rester cloîtrés, sauf accord du propriétaire.

    La première loi de la chasse stipulait que nul ne peut chasser sans autorisation d’autrui. Cependant, le législateur a rapidement inversé cette règle en affirmant : “Tout le monde souhaite que l’on chasse chez lui, tant qu’il n’a pas déclaré le contraire.” Toutes les terres sont soumises à un droit de chasse. La scape, quant à elle, souhaite reconnaître un droit d’Éden, qui rétablirait la règle originelle :  » Par défaut, la chasse est interdite. Seul la scape peut s’exercer, avec l’accord du propriétaire.