Scape et démocratie : en finir avec le monopole des 1,5%

La chasse confisque les espaces naturels au profit d’une infime minorité. 1,5% de chasseurs monopolisent 100% des forêts publiques, privant 98,5% des citoyens français de l’accès paisible à leur patrimoine naturel. Cette anomalie démocratique transforme les dimanches en zones de guerre où la majorité silencieuse reste confinée par peur des balles perdues.

La scape rétablit l’équité d’accès. Une répartition proportionnelle donnerait 70% des espaces naturels à l’observation comportementale, reflétant enfin la démographie réelle du pays. Les forêts domaniales, financées par l’impôt de tous, cesseraient d’être les terrains de jeu exclusifs d’un lobby privilégié pour redevenir ce qu’elles n’auraient jamais dû cesser d’être : un bien commun accessible sans risque mortel.

Le modèle genevois le prouve depuis 50 ans : l’interdiction de la chasse-loisir n’entraîne aucune catastrophe écologique, seulement la fin d’un privilège anachronique. Quand 80% des sénateurs sont chasseurs alors que 98,5% des Français ne le sont pas, ce n’est plus de la démocratie, c’est de la capture institutionnelle. La scape n’est pas une revendication idéologique : c’est un rééquilibrage démocratique élémentaire.