À la Révolution, les privilèges et passe-droits de la noblesse n’ont pas tous été abolis. Ceux liés à la chasse, ont été transférés aux propriétaires terriens.
La première loi républicaine interdisait de chasser sans l’accord du propriétaire. Pourtant, en absence d’alternative, toutes les lois suivantes ont progressivement permis cette pratique, jusqu’a l’obligation de céder ce droit à une association de chasse.
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La scape est l’art d’observer et d’immortaliser des scènes de vie sauvage. Ce concept a été créé afin de faire connaitre cette activité au public, et la faire reconnaître par les pouvoirs publics, comme un loisir alternatif et concurrent de la chasse.
Dès lors, ce premier article de la chasse devrait relier, par défaut de consentement à la chasse, le droit de scape au droit du sol, plutôt que le droit de chasse.

Nous demandons aux législateurs d’entériner ce droit de scape ou droit d’Eden, opposable au droit de chasse, afin que chaque propriétaire puisse choisir librement, sans menace ni contrainte, entre le plaisir de regarder vivre la faune sauvage ou le plaisir de semer la mort.
Le droit de chasse n’a jamais été voté ; il a simplement été inscrit dans la loi comme un droit coutumier. Le droit d’Eden est aussi un droit coutumier. Il est pratiqué depuis les peintures rupestres et préféré par 98 % des Français.

Les scapeuses et les scapeurs demandent, au nom de l’égalité devant la loi, à bénéficier de droits et de moyens équivalents à ceux accordés aux chasseurs ou, à défaut, à ce que ces privilèges soient abrogés. Une répartition, juste et équitable, des moyens et de la représentation citoyenne, devrait être proportionnelle au nombre de soutiens pour chacune de ces activités, comme c’est le cas pour les partis politiques.

La scape est éthique, durable et consensuelle.
Elle est silencieuse et sans danger pour la biodiversité et les usagers de la nature.
Elle est parfaitement adaptée à la gestion de la faune sauvage et exempte de conflits d’intérêts.
Il suffirait de lui accorder les mêmes droits et moyens que son concurrent cynégétique pour qu’elle puisse remplir pleinement ce rôle.
La scape « utilise » toute la biodiversité pour son activité, elle n’a pas de gibier, ni de nuisible, elle ne prélève, dans la nature, que des images et des souvenirs.
Elle confira la régulation indispensable à un vrai service public impartial, comme l’armée, pour éviter les conflits d’intérêts, qui ont fait exploser les populations de sangliers, que les chasseurs devaient réguler.
(Rien que le massacre récréatif des renards par les chasseurs coute 240 millions d’Euros par an aux agriculteurs (INRAE). Sans compter les dégâts du petit et grand gibier)

Nous sommes convaincus qu’au nom de la démocratie, de l’égalité législative et de la reconnaissance des droits des ‘majorités’, les législateurs, quelle que soit leur orientation politique, soutiendront cette initiative.

Il est acquit qu’une saine concurrence des idées est indispensable aux vraies démocraties.

Afin d’éviter toute contestation de représentativité, cette pétition sera présentée au Sénat lorsqu’elle aura recueilli plus d’un million de signatures.
Faite la suivre à tous ceux qui préfèrent admirer la vie. Vous pouvez suivre et participer à la scape sur son site la-scape.eu.