Meurtre de Frédéric Bezin
le 26 octobre 2021 à Vauvert dans le Gard :
Les enquêteurs peinent à disculper les chasseurs, car aucune piste n’est plus évidente.
À part les chasseurs, la plus probable serait celle des extraterrestres, mais ils n’utilisent jamais un fusil de chasse. L’enquête piétine en attendant le témoignage d’un extraterrestre.
La piste de chasseurs exaspérés sera reprise lorsque toutes les autres hypothèses, même les plus fantaisistes, auront été éliminées.
Alors que les accrochages et les menaces des chasseurs les ont fait soupçonner de plusieurs incendies de matériel chez Frédéric Bezin, cette piste a été rapidement abandonnée. Les plaintes pour intimidations et incendies volontaires abandonnés.
Les chasseurs ont menacé M. Bezin s’il ne les laissait pas s’amuser à tuer au milieu de ses chevaux.
Mais il n’a pas cédé.
M. Bezin a donc été abattu dans un guet-apens, d’un coup de fusils de chasse tiré à quelques mètres.
Les conditions de son exécution exclues l’alibi habituel d’accident de chasse, des cynégécides. Il fait plutôt penser à un meurtre, qui correspond davantage à la dérive mafieuse de la chasse.
Les gendarmes ont exploré, sans succès, de nombreuses pistes en excluant a priori celle, la plus évidente : Celle des chasseurs.
Les chasseurs se sont pourtant vantés, sur internet, qu’ils pouvaient contraindre M. Bezin avec la « méthode Corse ».
Les enquêteurs ont recherché, sans succès, des maitresses, des amants, des trafics de drogues, des concurrents jaloux et sans doute prochainement la piste vraisemblable d’extraterrestres équiphobes. (M. Bezin élevait des chevaux).
Ne pouvant soupçonner les plus évidents coupables, l’affaire sera sans doute classée sans suite, puisqu’elle peut difficilement être reclassée en accident de chasse, comme d’habitude.
Un an après les faits, il n’est même plus évoqué les menaces des chasseurs. La famille et son avocat se refusent à tous commentaires.
Ils ont compris ce qu’il en coute de s’opposer aux chasseurs.
Le président, le ministre de la Justice, la totalité de la droite parlementaire, une grande partie de celle de gauche, de nombreux représentants de la loi, des forces de l’ordre, et de la presse sont chasseurs ou soutiennent la chasse.
Les chances d’obtenir justice sont aussi faibles que celles des habitants de Marioupol face au groupe Wagner.
Les investigations ne recherchent pas un ou des coupables, elle recherche désespérément à disculper les chasseurs dans leur ensemble. Ces derniers n’ont pas simplifié la tâche des enquêteurs, habitué comme ils sont à être gracié, ils n’ont pris aucune précaution pour cacher leur forfait, sauf celle de l’évidence.
Leur président Willy leur avait fait un appel au meurtre en suggérant que l’on retrouve les opposants inanimés au pied d’un mirador. Ses troupes n’ont fait que suivre ses conseils.
Deux ans après le cynégécide, les gendarmes n’ont plus d’autres pistes extravagantes à explorer, ils se voient contraints de revenir à la piste des chasseurs. Ils pensent avoir trouvé le coupable, mais il leur reste à présenter les chose pour disculper la chasse en général, comme dans d’autres cynégécides.
Il n’est finalement pas possible de faire passer ce cynégécide pour un accident de chasse, comme d’habitude. Peut-être qu’un classement sans suite …